Dans cet article, nous explorerons le concept d'intégration sensorielle... Nous savons que grâce à nos sens, nous recevons des informations du monde extérieur et de nous-mêmes, des informations cruciales pour notre cerveau. En réaction à ces stimuli sensoriels, notre cerveau envoie des signaux et adapte notre réponse à la situation. Par exemple, si quelqu'un nous éclaire avec une lumière très brillante dans les yeux, le cerveau envoie un signal à travers le système nerveux pour que nos pupilles se contractent. Il s'agit d'un mécanisme de protection pour contrôler la quantité de lumière qui entre dans l'œil. En revanche, dans un environnement sombre, nos pupilles se dilatent pour permettre à plus de lumière d'entrer dans l'œil. Ainsi, l'information visuelle déclenche cette séquence de réactions adaptatives. De manière similaire, notre cerveau prend des décisions cruciales afin de nous maintenir en sécurité, de réguler les fonctions de notre corps et de comprendre les actions et émotions d'autrui, entre autres.
Cependant, la complexité de ces processus est indéniable. Un subtil équilibre doit être préservé tout au long de ce parcours. Imaginons un scénario où nous serions complètement conscients de chaque stimulus auditif environnant ou submergés par des sensations tactiles désordonnées. Dans de telles situations, la surcharge sensorielle serait inévitable ! Ainsi, un traitement sensoriel approprié s’avère nécessaire pour donner un sens à ces expériences.
L’intégration sensorielle est le processus neurologique par lequel nous organisons les données que nous recevons, les interprétons et donnons des réponses appropriées aux situations qui se présentent. Notre cerveau dirige l’intégration sensorielle sans même en être conscient ; ce processus est essentiel pour le développement émotionnel, cognitif, moteur et communicatif.
Jean Ayres, thérapeute et psychologue, a étudié ce processus et ses modifications, créant la théorie de l’intégration sensorielle qui est maintenant utilisée dans la pratique de l’ergothérapie et appliquée dans la prise en charge précoce et l’éducation de la petite enfance. Le processus d’intervention d’Ayres (Intégration Sensorielle selon Ayres®, ASI) se concentre souvent sur le jeu et comprend une utilisation attentive des données sensorielles vestibulaires, proprioceptives et tactiles pour aider l’enfant à développer une base de traitement sensoriel organisé sur laquelle des compétences fonctionnelles peuvent être construites.
En effet, l’intégration sensorielle est l’un des piliers du développement moteur, du langage, de la planification motrice et du bien-être émotionnel, donc si elle n’est pas adéquate, elle interférera dans le développement.
L’intervention se concentre principalement sur les systèmes suivants :
Ces systèmes sont interconnectés et jouent un rôle vital dans l’interprétation et la réponse aux stimuli de l’environnement. Ils sont également cruciaux pour l’exécution fluide de nombreuses activités quotidiennes. En l’absence de leur bon fonctionnement, des tâches simples telles que l’écriture, la lecture, l’assise en classe, la localisation des sources sonores lorsque le professeur nous appelle, l’apprentissage de nouvelles compétences motrices (comme la pratique d’un sport ou faire du vélo), deviennent des défis. C’est pourquoi, fondamentalement, la thérapie d’intégration sensorielle vise à améliorer la fonctionnalité et l’autonomie en favorisant une meilleure coordination et compréhension des stimuli sensoriels.
Le système vestibulaire nous fournit des informations sur la position de notre corps par rapport à l’espace. Il est responsable de nous faire savoir si notre corps est immobile ou en mouvement, ainsi que de la vitesse et de la direction du mouvement.
C’est un élément fondamental du système nerveux central et essentiel au développement de l’équilibre, de la coordination, de la motricité fine, de la coordination bilatérale, de l’autorégulation et de tous les aspects liés au mouvement.
Les personnes ayant des problèmes liés à ce processus peuvent présenter de réelles difficultés dans les activités quotidiennes, ou dans leurs déplacements en réponse à l’environnement. Par exemple, un enfant souffrant de troubles vestibulaires pourrait ne pas être en mesure d’évaluer correctement l’espace, ce qui pourrait le conduire à prendre la décision de sauter d’une surface élevée.
Dans de telles situations, l’enfant pourrait ne pas être conscient du fait qu’il va atterrir sur le sol, augmentant ainsi le risque de blessure et pouvant entraîner une perte de confiance en soi.
L’un des éléments clés de l’intervention d’intégration sensorielle est le sac Snuggle, un équipement suspendu dans une salle dédiée. Ce sac douillet embrasse et entoure l’utilisateur en le mettant en position fœtale, favorisant ainsi le balancement. Il s’avère optimal pour les personnes hypersensibles au mouvement puisque le thérapeute peut commencer immobile puis progressivement balancer l’utilisateur. Il aide avec la régulation émotionnelle en apportant aux utilisateurs un sentiment réel de sécurité et de calme.
Dans un environnement guidé, vous pouvez utiliser des balançoires ou d’autres équipements suspendus qui permettent une gamme complète de mouvements : positions variées, rotations, le mouvement suscite de l’appréhension chez l’utilisateur, ces équipements permettent une approche progressive et ludique, favorisant ainsi une sensation de sécurité en mouvement.
Les nombreux avantages de cette approche s’étendent particulièrement à la zone vestibulaire, et son utilisation se révèle optimale à la maison, dans les hôpitaux, les jardins d’enfants, les écoles et les salles sensorielles.
Plongez dans le monde immersif de SHX et laissez votre imagination s'envoler.
Plus d'informations