Je suis formatrice en Stimulation Basale® et je travaille quotidiennement dans une salle de stimulation, deux mots qui, pour les plus fervents défenseurs du concept, peuvent sembler antonymes. D'ailleurs, au début de ma formation, je le pensais aussi, car la stimulation basale, comme nous l'avons déjà dit, est un concept de 24 heures, où les activités de la vie quotidienne donnent un sens à la vie des gens.
Je défends les AVQ et mon intention est de transmettre l’importance de l’accompagnement à partir de ce concept avec des offres quotidiennes et significatives pour la personne. Mais je dois compléter cette approche avec mon travail au sein des salles et, m’engager dans les salles sensorielles, parce que j´y travaille quotidiennement, et par conséquent, je défends cette idée:
«Nous pouvons accompagner à partir de la stimulation Basale dans n’importe quel endroit où se trouve la personne et le transformer en un espace significatif, oú ce qui importe n’est pas le lieu, mais ce que nous cultivons avec la personne à l’intérieur de cet espace». Raquel Soriano, professeur de pédagogie thérapeutique et formateur en Stimulation Basale®.
Par conséquent, une salle de stimulation est un autre espace dans lequel il est possible d’accompagner à partir de la stimulation basale.
Les salles peuvent être un outil supplémentaire avec lequel nous travaillons et par conséquent puisque nous disposons de ces ressources, nous allons le faire d´une manière différente à celle qui existe jusqu´à présent, nous allons accompagner et soutenir à partir de la Stimulation Basale, en créant de véritables rencontres de communication, de stimulation et de développement.
Je peux dire que ma formation à ce concept a complètement changé ma manière de travailler dans les salles, d’approcher, d’assister et de voir la personne. La stimulation basale est désormais la pierre angulaire dans mon travail au sein des salles sensorielles.
Accompagner à partir du concept dans les salles, ce n’est pas seulement utiliser et allumer un appareil, ce n’est pas seulement une stimulation tactile ou visuelle, ce n’est pas «aujourd’hui, ça touche le somatique, le vibratoire ou le vestibulaire». Il ne s’agit pas de stimulation au sens propre, nous allons bien au-delà de la stimulation.
Il est donc impossible d’avoir un «livre de recettes des activités de base». Si chaque personne est unique et spéciale, si chaque personne exprime, bouge, perçoit, comprend, communique, relate et vit les choses d’une manière différente, elle aura besoin d’un accompagnement différent. Je ne pourrai pas appliquer des activités standardisées.
Il faudra donc toujours partir de l’individualité de chaque personne (besoins, capacités, sensobiographie…) pour, à partir de l’observation et de l’écoute, commencer à programmer et structurer des offres/activités flexibles et adaptées à chacun.
À partir de la stimulation basale, l’analyse et la réflexion sont également importantes pour commencer à changer notre pratique. Peut-être devrais-je commencer à me reposer ces questions:
Qu’est-ce que la personne et moi construisons dans la pièce? Comment est-ce que j’interagis avec moi ou avec les éléments de la pièce? Qu’est-ce que la personne perçoit ? De quoi a-t-elle vraiment besoin ? De quelle orientation a-t-elle besoin pour comprendre l’activité? Comment peut-elle participer et être le protagoniste? Puis-je structurer l’activité d’une manière différente pour qu’elle ait un sens pour elle? Lorsque j’accompagne dans la salle, je ne commence pas par tout allumer, mais je commence avec une approche corporelle, en cherchant la rencontre avec la personne et son orientation, pour par la suite passer à une expérience d’échange et d’écoute dans n´importe quel coin de la salle.
Après cette petite réflexion, je vous encourage à découvrir une nouvelle compréhension et approche du travail dans les salles, et à vous enrichir de ce concept passionnant et vaste qu’est la Stimulation Basale.
Plongez dans le monde immersif de SHX et laissez votre imagination s'envoler.
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